François Bayrou a récemment fait des annonces majeures concernant l’IA, révélant une nouvelle stratégie pour 2025. Ce plan ambitieux vise à renforcer la compétitivité de la France et à garantir son indépendance technologique. Plongeons dans les détails de cette initiative cruciale pour l’avenir.
La stratégie nationale et investissements
La France redynamise sa stratégie pour l’intelligence artificielle (IA) en 2025, marquant ainsi la troisième phase d’un plan engagé depuis 2017. L’objectif principal est de positionner l’IA comme un levier de compétitivité et d’indépendance pour le pays, qui s’illustre dans le cadre de la quatrième révolution industrielle.
Des investissements massifs ont été réalisés, avec près de 109 milliards d’euros alloués par le secteur privé pour l’IA en France. Le Premier ministre prévoit d’injecter 400 millions d’euros supplémentaires de fonds publics en 2025 pour accélérer le développement du secteur. Ces financements nationaux sont complétés par des fonds européens et étrangers, particulièrement pour les infrastructures comme les data centers.
En termes d’infrastructure, pas moins de 1 200 hectares ont été identifiés pour accueillir rapidement des data centers, en réponse aux besoins croissants en énergie et en espace, intégrant également des considérations logistiques.
Formation, talents et souveraineté
Une initiative de formation accélérée est également prévue, avec un budget de 360 millions d’euros pour former 100 000 professionnels par an dans le domaine de l’IA à court terme, car de nombreuses professions devront désormais maîtriser ces compétences pour en tirer parti.
Concernant l’attractivité du secteur, des mesures seront mises en œuvre pour faciliter l’accueil de talents étrangers spécialisés en IA. La France accuse un certain retard par rapport à d’autres pays qui pourraient fournir une main-d’œuvre hautement qualifiée.
Cependant, la stratégie ne repose pas uniquement sur l’importation de compétences migratoires. Des partenariats public-privé seront établis pour valoriser les spécialistes locaux, illustrés par des collaborations telles que celle entre France Travail et Mistral, ainsi que par des appels à projets permettant de collaborer avec l’État tout en simplifiant les démarches administratives.
Le déploiement dans les services publics
Le secteur public est actuellement en retard dans l’adoption de l’IA. Pour y remédier, une généralisation des expérimentations est prévue, visant un déploiement à grande échelle de l’IA dans les administrations dans les domaines de la santé, de la justice, de l’éducation, de la transition écologique, de la défense et de la fonction publique.
Le secteur de la santé sera l’un des plus impactés, puisque l’utilisation de l’IA pour améliorer le diagnostic et la détection précoce, notamment via Mon Espace Santé, est destinée à avoir un effet significatif sur l’espérance de vie.
En ce qui concerne le dossier médical partagé, l’IA est censée soutenir la gestion obligatoire de ces dossiers par les professionnels de santé, avec des gains économiques anticipés allant jusqu’à 20 % dans certains secteurs publics grâce à l’automatisation et à l’optimisation des processus.
Les ambitions européennes et défis
François Bayrou appelle à une mobilisation au niveau européen pour faire face à la domination technologique des puissances américaines et asiatiques. Selon lui, si la France ne réagit pas rapidement, elle pourrait devenir insignifiante sur la scène mondiale, dominée par de grandes entreprises tech.
Il existe également un risque de fracture numérique, ce qui nécessite une attention particulière pour s’assurer que l’IA ne crée pas de nouvelles inégalités, alors que seuls quelques-uns pourraient en profiter au détriment de la majorité. Il est impératif que l’IA devienne un instrument de souveraineté économique et technologique pour le pays.

Mon avis :
François Bayrou annonce une relance stratégique de l’IA en France, avec 109 milliards d’euros d’investissements privés et 400 millions d’euros de soutien public. Bien que ces initiatives puissent renforcer la compétitivité et la formation des talents, des défis subsistent, notamment l’attractivité internationale et les risques d’inégalités numériques, nécessitant une mobilisation européenne urgente.