L’investissement locatif traverse une crise majeure, avec une baisse significative de la construction de logements neufs. En réponse, le gouvernement propose des mesures fiscales ambitieuses, visant à relancer le marché. Découvrez les initiatives clés pour renforcer l’offre locative et soutenir les propriétaires et locataires.
Le constat de la crise de l’investissement locatif
L’investissement locatif a récemment subi un coup d’arrêt considérable. Le nombre de logements neufs produits a fortement diminué, tandis que la location devient de plus en plus difficile pour de nombreux ménages. Ce constat met en lumière une pénurie réelle de biens à louer.
Parallèlement, la rentabilité locative est jugée faible et les risques élevés. Ces deux facteurs alimentent la crise dans le secteur. De plus, de nombreux propriétaires montrent une réticence à investir dans la location longue durée, préférant souvent la location courte durée, jugée plus rentable.
Les propositions fiscales majeures
En réponse à cette situation, le gouvernement a proposé plusieurs mesures fiscales remarquables. La première consiste à relever l’abattement fiscal à 50 % pour les locations vides, alignant ainsi ce taux sur celui des locations meublées. En outre, il est prévu d’appliquer ce nouveau taux dans le régime micro-foncier, augmentant le plafond des revenus locatifs à 30 000 € par an au lieu de 15 000 €. Cela vise à motiver les propriétaires à investir à nouveau dans le secteur locatif.
Une autre proposition est la création d’un amortissement fiscal forfaitaire de 5 % par an pour les logements neufs loués en longue durée. Pour les logements anciens, un amortissement de 4 % est suggéré, à condition que des travaux représentant 15 % de la valeur du bien soient réalisés. Cette mesure vise non seulement à renouveler le parc immobilier, mais également à favoriser un habitat plus écologique et économique.
Un dernier point important des propositions est la mise en place d’un bonus fiscal pour les loyers abordables. Ce bonus pourrait se traduire par un amortissement additionnel de 0,5 % à 1,5 % dans le cadre du régime réel, et d’un abattement de 5 % à 15 % pour le micro-foncier. Des bonus encore plus attractifs pourraient être instaurés pour les logements loués à des ménages en situation de précarité, cette tranche de la population ayant de grandes difficultés à se loger convenablement.
Les mesures complémentaires
Dans le cadre des propositions gouvernementales, il est également envisagé d’exclure les biens loués à titre de résidence principale de l’assiette de l’**Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI)**. Cette mesure vise à alléger le fardeau fiscal des propriétaires occupants. En outre, il est prévu d’exonérer totalement d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux les biens détenus pendant plus de 20 ans. Toutefois, sur une période aussi longue, des changements pourraient survenir, et rien ne garantit que cette exonération sera maintenue jusqu’à cette échéance.
Toutes ces mesures pourraient entrer en vigueur pour les locations à partir du 1er décembre 2025, mais elles devront d’abord passer l’épreuve de l’**Assemblée Nationale**, ce qui pourrait les soumettre à des modifications ou à une censure.
Ce qui en est attendu
Le gouvernement espère que ces mesures permettront d’augmenter l’offre locative de 90 000 logements par an d’ici 2030. En parallèle, l’objectif est de créer 100 000 emplois dans le secteur de la construction d’ici la même date. Concernant les finances publiques, la prévision est d’engendrer 500 millions € de recettes dès 2026 grâce à ces nouvelles initiatives.
Mon avis :
L’investissement locatif fait face à une crise avec une baisse de logements neufs et une rentabilité jugée insuffisante. Les mesures fiscales proposées, telles que l’augmentation de l’abattement fiscal à 50% pour les locations vides et la création d’une exonération d’impôt après 20 ans, visent à stimuler l’offre. Toutefois, leur efficacité dépendra de l’approbation de l’Assemblée nationale.